Les ouvrages de la collection

Lechaux, P. (2022). (Dir.). Le défi de la formation des travailleurs sociaux. Entre universités et écoles professionnelles. Champ social éditions.

Argumentaire :

Les grands défis de la métamorphose du dispositif de formation des travailleurs sociaux

Cet ouvrage collectif entend explorer les grands défis de la métamorphose du dispositif de formation des travailleurs sociaux, aux prises avec l’émergence d’une nouvelle « forme universitaire de professionnalisation ». Sont notamment éclairés les défis de l’interprofessionnalité, d’un travail social anti-oppressif, du genre, des émotions et de la sensorialité au travail, de la clinique, de l’éthique en situation, de l’enquête en cours d’action, des savoirs d’action, de la co-formation avec les usagers, de projets co-construits avec l’université, de la recherche « de plein air ». Outre des analyses des problématiques et des enjeux de la formation aujourd’hui, on y trouve des expérimentations tout à fait originales de pratiques alternatives de professionnalisation qui participent de la métamorphose du dispositif de formation. L’ouvrage présente en conclusion une forme de manifeste en vue d’une « reprise pragmatiste de la formation des travailleurs sociaux » adossée aux révolutions anthropologiques écologique et féministe de ce début de siècle.

Avec un inédit d’Andrew ABBOTT (1995) : Frontières du travail social ou Travail social de/des frontières ?
Présenté par Didier Demazière, CNRS, CSO-Sciences Po Paris.

Boutet, M., Sadiqui, M. (2022). (Dir.). Portraits de professionnalisation en contextes francophones. Champ social éditions.

Argumentaire :

Depuis plusieurs années, un grand nombre de pays ont mis en œuvre d’importantes réingénieries de leur dispositif de formation à l’enseignement. En France, de nouvelles modalités des concours de recrutement vont impacter dans les prochaines semaines les parcours de professionnalisation proposés aux futurs.es enseignants.es. Ces réingénieries sont l’occasion de questionner les choix axiologiques et pédagogiques des établissements de formation dédiés à la formation à l’enseignement : écoles professionnelles (INSPE) ou facultés d’éducation… Cela interroge également la place des disciplines de référence comme les sciences de l’éducation et de la formation dans le parcours de professionnalisation. Cela souligne quelques questions vives de la formation à l’enseignement comme l’alternance, le rôle des stages ou l’analyse du travail enseignant. Le livre, coordonné par Marc Boutet (Université de Sherbrooke, Canada) et Mina Sadiqui (Université Moulay Ismail, Maroc), propose un portrait réaliste et nuancé des avancées de la professionnalisation de l’enseignement au niveau international, tout en cherchant à identifier des problématiques communes. Il s’agit de l’un des rares ouvrages à rassembler plus de vingt chercheurs.es de trois continents (Amérique, Afrique et Europe) et à proposer différentes déclinaisons de la professionnalisation de l’enseignement en contexte francophone.

Maubant, P., Leblanc, E. (2022). (Dir.). L’invention des idées. Le défi réussi de l’enseignement agricole français. Champ social éditions.

Argumentaire : 

Ce livre tente de décrire, d’analyser et de comprendre la singularité de l’enseignement agricole français faite d’audaces, d’inventions et d’innovations. En découvrant les textes, le lecteur pourra constater combien tous les actes posés, tous les fondements des politiques éducatives soulignés et mises en valeur, tous les argumentaires déployés par les différents auteurs du livre soutiennent une seule et même vision de l’enseignement agricole : « faire société ». Tous les acteurs de l’enseignement agricole, rencontrés dans ce livre, ont souhaité et souhaitent encore, avec fougue et passion, contribuer à rassembler toutes les personnes œuvrant ensemble pour défendre et soutenir une certaine idée de l’éducation, de la formation, de l’agriculture, du monde rural et plus généralement de la société. À l’heure où différentes études soulignent le caractère encore très inégalitaire de l’École française, l’enseignement agricole semble avoir réussi le défi de « faire société » au sens où il est parvenu à rassembler, à fédérer, à unir et à intégrer. De l’hétérogénéité de ses publics et de ses partenaires, l’enseignement agricole a su en extraire une force d’action et une ambition politique. Des différences, il a su construire des lieux uniques et singuliers où la seule ambition est celle de concilier formation, travail, insertion, intégration au service d’une éducation émancipatrice et transformatrice des individus et des collectifs. De l’invention des idées, il a su faire œuvre de transgression et de création au service de la transmission et du dépassement des expériences humaines.

Maubant, P. (2021). (Dir. avec la collaboration de Pascal Roquet). L’archipel des temps de la formation : esquisse d’une ingénierie de l’alternance. Champ social éditions.

Argumentaire :

Temporalités, temps (de formation, de travail ou de vie), moments, périodes, mouvements, instants ou rythmes sont des concepts présents dans les textes réglementant la formation professionnelle, même s’ils ont été et sont encore l’occasion, pour les sciences humaines et sociales, de vifs débats et de virulentes polémiques. Ils régentent, organisent et structurent tout autant les dispositifs de formation et les curricula de formation que le Code du travail et ses accords interprofessionnels, de branche ou d’entreprise. La définition des temps de la professionnalisation des parcours de formation exprime une codification sociale et une certaine conception de la société. La problématique des temporalités relève tout autant du quotidien du travailleur, que des réalités de l’étudiant ou du citoyen. Le rapport au Temps et aux temps sociaux est donc une question humaine. Celle-ci est inhérente aux liens qu’entretiennent les humains, parfois malgré eux, à la vie et à la mort. Mais les temps peuvent constituer des outils d’intelligibilité des situations, des parcours et des dispositifs, qu’ils soient de formation ou professionnels. Dans cette perspective, nous proposons cet ouvrage visant, à partir de l’étude de la question des temporalités, à mieux saisir, caractériser et comprendre les dispositifs et les parcours de professionnalisation. Il est organisé en sept chapitres rédigés par des experts internationaux de la professionnalisation, des temps sociaux et de l’alternance.  Étudier les temporalités, c’est chercher à mieux comprendre les parcours de professionnalisation dont nous savons qu’ils constituent, certes, un élément de langage des ingénieurs de formation, mais aussi et surtout une promesse d’un mieux-être pour celles et ceux qui s’y engagent. Un parcours de formation s’inscrit dans un contexte et dans un dispositif. Il est aussi un mouvement alternant des lieux, des temps, des histoires, des objets et des sujets. Il reflète l’archipel des temps de la professionnalisation. Il révèle l’esquisse d’une ingénierie de l’alternance.

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Page de l’éditeur :

Champ social éditions

Clénet, J. (2020). Formations en alternance, au coeur de l’aventure humaine. Champ social éditions

Entre de joyeux éclectismes et nombre de simplifications abusives, parler d’alternance est devenu chose banale. En dévoiler les puissantes et sensibles expériences, éducatives et formatives, est un exercice plus rare. Cet ouvrage s’y emploie. Alternances singulières, vécues et agies par l’auteur tout au long de son parcours personnel et professionnel, universitaire et scientifique. Alternances particulières, modélisées pour rendre compte d’apprentissages transformateurs. Alternances à requalifier socialement par des ingénieries co-construites et des conceptions pensées en termes de viabilités, par des accompagnements humains, organisationnels et politiques porteurs de développements originaux.

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Wittorski, R. et Obertelli, P. (2019). La recherche en sciences humaines et sociales et les enjeux de société. Champ social éditions

Cet ouvrage a pour intention de mieux comprendre la nature des relations entre les recherches conduites en Sciences humaines et sociales (SHS) et les enjeux sociaux majeurs suscitant leur recours. Plus précisément, il se donne pour objet d’explorer trois ensembles de questions : Qu’est-ce que les enjeux sociaux majeurs disent des évolutions actuelles de la société ou/et de ses orientations ? En quoi la recherche en SHS permet-elle d’éclairer les orientations qui traversent les mutations de nos sociétés ? Quelles sont les spécificités méthodologiques de ces recherches en SHS ? Ces questions sont explorées à partir de deux ensembles de contributions : le premier est consacré à des domaines spécifiques liés à des métiers d’utilité sociale majeure (métiers de l’éducation, de la sécurité civile, de la santé) ; le second aborde des problématiques spécifiques telles le contrôle social, la transformation de l’emploi, les phénomènes de migration,…

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Maubant, P. (2018). (Dir., en collaboration avec C. Biasin et P. Roquet). Les temps heureux des apprentissages. Éditions Champ social

À l’heure des discussions vives, parfois des polémiques sur les transformations du travail et sur l’impact des injonctions à organiser les modes de production à des fins de gains de rentabilité, chacun s’interroge sur les conditions politiques, stratégiques, organisationnelles et pédagogiques de l’apprentissage d’une profession. Toute profession s’apprend-elle ? Dans quels contextes, par qui ou avec qui un professionnel novice devient-il un professionnel expert ? Combien de temps durera cet apprentissage professionnel ? Tout apprentissage d’une profession n’est-il possible que dans le cadre d’un projet et d’un parcours de formation ? Peut-on apprendre ou ré-apprendre à tout âge de la vie ?

Cet ouvrage se veut d’abord être une réflexion sur le travail, et sur la manière dont chacun le conçoit et le met en œuvre dans sa propre vie. Il se propose surtout d’inscrire la professionnalisation comme une réalité marquant la transformation du travail et les parcours de formation. L’ingénierie des politiques de formation, comme l’ingénierie de formation ou l’ingénierie pédagogique sont invitées aujourd’hui à modifier leurs cadres paradigmatiques. On délaisse en effet l’approche par compétences pour privilégier une approche par situations. On encourage tout professionnel en devenir ou en exercice à analyser son activité. On re-convoque l’alternance comme configuration éducative et comme promesse pédagogique favorisant l’apprentissage professionnel. On invite à penser la professionnalisation des parcours de formation comme un long processus dialectique entre un professionnel-accompagnateur et un professionnel-analyste de sa propre pratique. L’analyse réflexive de l’activité du travail constitue un préalable mais aussi le cœur d’une ingénierie des situations : situations de formation, situations de vie, situations de travail, dont la finalité intrinsèque est l’acte d’apprendre. Cet ouvrage vise à répondre aux questions suivantes : Comment penser les temps prenant en compte de nouvelles formes d’ingénierie de formation qui se réclament d’une approche par situations d’apprentissage professionnel ? Quelles sont les différentes dynamiques temporelles qui entrent en jeu dans l’apprentissage professionnel ? Comment les conceptions des temps et les rapports aux différentes temporalités d’un parcours de vie impactent-elles les conceptions de la formation et la construction d’un parcours de professionnalisation ? Dix chapitres invitent le lecteur à questionner les temps de l’apprendre comme des situations ponctuant et régulant un parcours de vie.

Couturier, Y., Belzile, L. (2015). L’intervention de coordination dans les métiers du prendre soin. Champ social éditions

En réponse à l’exigence de plus en plus affirmée d’une meilleure prise en compte des complexités constitutives des problèmes sociaux et de santé, les métiers du prendre soin (sciences infirmières, travail social, médecine, éducation, etc.) sont conviés à se coordonner davantage, et nombre de leurs intervenants remplissent une fonction relativement nouvelle de coordonnateur dédié. L’émergence de la coordination dans ces métiers constitue alors un puissant analyseur de la transformation de la professionnalité de ces divers métiers. Le présent ouvrage expose les fondements de cette transformation et en illustre certains de ses effets à travers la figure archétypique du gestionnaire de cas. Une telle figure de la coordination incarne la façon émergente de concevoir des services davantage intégrés pour mieux répondre aux besoins complexes des personnes. L’ouvrage s’adresse autant aux praticiens réflexifs, qu’aux étudiants et formateurs qui souhaitent comprendre les évolutions en cours. Il s’adresse aussi aux chercheurs qui étudient cette nouvelle façon de concevoir l’action professionnelle dans les métiers du prendre soin qu’est l’intervention de coordination. Cette réflexion se structure au tour des concepts d’intervention, de situation, de réflexivité, de collaboration interprofessionnelle et de médiation, soit autant de fondamentaux permettant de concevoir l’importance des pratiques de coordination dont le terrain d’action ne cesse de s’étendre.

Wittorski, R. (2015). Comprendre la transmission du travail. Champ social éditions

Le champ de la transmission est bien entendu beaucoup plus vaste que celui de la seule transmission du travail. En effet, il concerne des « objets » très divers tels la transmission inter-générationnelle, la transmission des savoirs (dans un contexte scolaire ou non), la transmission des valeurs, … De façon plus limitée, nous nous intéresserons ici exclusivement au thème de la transmission du travail et plutôt d’ailleurs en situation de travail. Celui-ci est par excellence un thème récurrent qui prend une nouvelle actualité à chaque période de fort renouvellement générationnel dans les organisations. La première évidence consiste à dire que la transmission du travail est souvent peu ou pas organisée dans les organisations sans doute parce qu’elle est souvent considérée comme se faisant naturellement dès lors que l’on met en relation un « ancien » (au sens d’expérimenté) et un nouveau (au sens de néophyte). Certes, pour peu que le premier accepte de s’ouvrir au second, il est possible de dire, selon l’expression couramment utilisée, que quelque chose « passe » de l’un à l’autre. Mais de quoi s’agit-il ? D’expérience individuelle singulière, de travail prescrit, de valeurs, de gestes, de conceptions de métier… Par ailleurs comment s’opère cette transmission ? La réponse à ces questions permet probablement de penser des dispositifs d’aide à la transmission plus efficaces…

Roger, L. (2015). (Dir.). Mise en oeuvre de la professionnalisation dans l’enseignement supérieur : alternance, e-learning et parcours. Champ social éditions

Souvent perçue comme une injonction sociale, notamment dans l’enseignement supérieur, la professionnalisation soulève de nombreuses questions vives, à la fois en tant qu’objet social, mais aussi en tant qu’objet scientifique. Cet ouvrage entend ainsi contribuer à la réflexion menée sur la professionnalisation dans le champ de l’éducation et de la formation en posant un nouveau regard à travers l’analyse des diverses formes de mise en œuvre de la professionnalisation. La plupart des recherches consacrées aujourd’hui au thème de la professionnalisation dans l’enseignement supérieur tentent d’appréhender les apports et les limites des restructurations que subissent les formations en vue de répondre à des politiques prônant avec vigueur un rapprochement entre les systèmes éducatif et productif. Pour répondre à cette demande de professionnalisation, de nombreux dispositifs ont été mis en place, à travers trois modalités de formation – l’alternance, le e-learning et les parcours –, et ce avec le risque de créer une technicisation des formations qui laisse peu de place aux savoirs. L’objet de cette contribution est d’interroger ces formes de mise en œuvre visant la professionnalisation en termes d’apprentissage et surtout de voir à quelles conditions ces modalités peuvent constituer des leviers pour un développement professionnel qui s’appuie sur des savoirs. Pour développer notre réflexion, cet ouvrage s’appuie sur des terrains variés de l’enseignement supérieur (écoles professionnelles, grandes écoles, universités) qui se rapportent à différents champs professionnels : soins, formation des adultes, enseignement, gestion, conseil et recherche. Les recherches dont il est question ici couvrent trois pays différents : le Canada, l’Espagne et la France.

 

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